La courgette noire marocaine à la conquête des marchés internationaux

Un produit phare de l’agriculture marocaine

La courgette noire, variété prisée pour sa peau lisse, sa couleur foncée et sa bonne conservation, s’impose progressivement comme un produit phare de l’agriculture marocaine destiné à l’exportation. Cultivée principalement dans les régions du Souss-Massa, du Gharb et de Dakhla-Oued Ed-Dahab, cette variété trouve un écho favorable sur les marchés étrangers, notamment en Europe.

Des atouts naturels et logistiques

Le Maroc bénéficie d’atouts naturels considérables : un climat favorable à la culture de la courgette, des cycles de production plus longs que ceux des pays concurrents, et une main-d'œuvre qualifiée. Le pays a aussi investi dans la modernisation de ses infrastructures agricoles, notamment les systèmes de serres modernes et de goutte-à-goutte, ce qui permet d'assurer une qualité constante du produit.

Côté logistique, la proximité géographique avec l’Europe permet un acheminement rapide vers les marchés français, espagnol, allemand et néerlandais, limitant ainsi les pertes post-récolte.

Des marchés porteurs en Europe

La courgette noire marocaine est très appréciée pour sa qualité visuelle, sa teneur en eau modérée, et sa polyvalence culinaire. Elle est souvent vendue sous forme fraîche, conditionnée en barquettes ou en vrac, et respecte les normes phytosanitaires européennes.

En 2024, le Maroc a exporté près de 120 000 tonnes de courgettes, dont une part croissante est constituée par la variété noire. La France reste le principal débouché, suivie de l’Espagne, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. Ces marchés valorisent les produits frais issus de l’agriculture raisonnée et à faible impact environnemental, un positionnement que les producteurs marocains exploitent de plus en plus.

Défis et perspectives

Malgré ses succès, la filière doit faire face à plusieurs défis :

La concurrence espagnole et italienne, notamment en basse saison ;

La variation des prix à l’export, parfois soumise à une forte pression en cas de surproduction ;

La nécessité d’assurer une traçabilité renforcée pour répondre aux exigences réglementaires européennes.